Le soleil de Daniel Iregui au MAC

Daniel Iregui a amené le soleil plus tôt que prévu à Montréal au lancement du Printemps numérique. Fondateur du studio Iregular, son contenu interactif voyage aux quatre coins de la planète et a fait une courte escale au Musée d’art contemporain, jeudi dernier, pour annoncer la nouvelle saison!
Quelle est l’œuvre éphémère que vous avez préparée pour le Printemps numérique?
L’œuvre se nomme Soleil. Je me suis intéressé à cette masse d’énergie constamment en explosion et son l’influence sur nos vies. La structure a flotté au-dessus des gens, tout doucement et a mis de l’ambiance dans cette rencontre d’échanges de l’industrie numérique. Je voulais m’assurer que l’installation était en harmonie avec l’événement.
Quel est l’intérêt de passer un mois à créer une œuvre qui n’a vécu que quelques heures?
Mon processus de création repose sur l’aléatoire, chaque fois c’est unique. L’idée que l’œuvre n’ait été là que pour une journée rend le concept encore plus intéressant. De toute façon, les gens voient rarement plus d’une fois une même création, c’est rare qu’ils reviennent. Le grand défi est dans les paramètres d’installation, je ne pouvais rien ajuster, Soleil était un one shot deal!
Quel est l’impact du rayonnement international d’Iregular?
C’est vraiment un rêve de parcourir le monde en travaillant! Je ne vois jamais mon travail d’un œil local, national ou mondial. Pour moi, chaque pièce représente un langage universel. J’aime penser que n’importe qui peut comprendre et apprécier l’art. C’est une expérience anthropologique très enrichissante! Par contre, je suis chanceux d’avoir le support de Montréal pour mes projets artistiques, j’ai des relations riches que je ne retrouve dans aucun autre pays.
Les prix que nous avons remportés sont motivants pour notre équipe. Souvent, les clients satisfaits ne remarquent pas nécessairement tous les procédés complexes de technologie et design que nous avons intégrés parce que l’oeuvre répond à leurs attentes. La reconnaissance de l’industrie donne une énergie positive et une valeur spéciale aux fruits de notre travail.
Que souhaitez-vous pour l’industrie?
On doit trouver une façon de poursuivre notre travail avec la technologie tout en étant écoresponsable. L’environnement est souvent oublié parce que c’est une contradiction d’y penser. Nos installations consomment beaucoup d’énergie, on ne peut pas l’ignorer. Il faut trouver des alternatives au gaspillage, comme par exemple les panneaux solaires.

* Daniel Iregui présentera une installation amusante à l’édition parisienne de Chromatic en avril et sera en Autriche en mai pour une projection lumineuse sur un édifice viennois.