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1 mai 2017

L’arrivée, le numérique s’invite au quotidien

L’arrivée, le numérique s’invite au quotidien

Au courant des trois dernières semaines, j’ai dû passer au moins 15 fois dans le fameux couloir de la Place des Arts. Constamment pressée, vers le métro, je n’ai jamais pris le temps de m’arrêter et d’observer l’environnement qui m’entoure.

Sauf une journée.

Je me suis arrêtée dans le corridor, inconsciemment, pour répondre à un texto. Je me suis retournée à ma droite et j’ai vu le mur bouger.

Je n’y comprenais rien. Au nombre de fois que j’ai fait le chemin, jamais je n’avais remarqué cette œuvre d’art.

Cachée, mais omniprésente, une mosaïque d’écrans occupe une énorme place dans l’espace culturel Georges-Émile-Lapalme, située à la Place des Arts. Cette projection, faite de 35 écrans montrent justement que les arts numériques s’intègrent subtilement dans notre quotidien.

Quatre étudiants de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM et l’École européenne supérieure de l’image présentent une magnifique œuvre, L’arrivée, où se mêlent images d’archives et vidéos personnelles du quotidien. L’innovation technologique et artistique, la consommation des images et la représentation de l’accomplissement sous toutes ses formes sont au centre de cette mise en scène.

« Le concept d’universalité nous a permis d’explorer des zones personnelles où le monde peut se reconnaître. » déclare Fanny Huard.

La conception et la réalisation ont été faites sur deux continents. Joan Berthiaume et Fanny Huard travaillaient de Montréal, tandis qu’Ève Martin et Arsène Prat, de France. Ils se sont réparti les tâches en fonction de leurs forces et les médias sociaux ont énormément contribué à la réalisation du travail.

« Nous, on percevait l’arrivée comme un accomplissement. Ça peut être la fin d’un trajet, la fin d’un processus, d’un travail personnel ou social. Aussi, on le percevait comme une innovation que ça soit technologique ou d’un langage artistique d’où les vidéos d’archives qui représentent le passé…»  affirme Joan Berthiaume.

Montage, création de la trame sonore et autres, de nombreuses heures ont été mises sur ce projet qui aura duré un peu plus de 6 mois.

«  C’est ça qui est risqué avec le mashup, ça peut facilement devenir n’importe quoi, donc il fallait être rigide » , précise-telle

C’est hallucinant ce qui peut se créer avec 4 cerveaux créatifs à distance!

Cette œuvre d’art public est éphémère et installée dans l’aire publique commune. Elle se présente de façon discrète tout en affirmant ses caractéristiques conceptuelles originales.

Liée au site, L’arrivée s’adapte à son environnement tout en étant en harmonie.

Destinée à tous et gratuite, nous pouvons facilement nous y retrouver dans cette œuvre. Elle rend visible l’invisibilité de notre quotidien parce que nous le prenons pour acquis.

Par des initiatives comme celle-ci, la Place des Arts intègre l’art numérique dans les lieux publics. Et la journée est plus belle!

La prochaine fois que vous passerez dans ce couloir, arrêtez-vous si ce n’est que pour 30 secondes et admirez le travail colossal et impressionnant de ces quatre artistes, présenté sporadiquement.

 

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Perrye-Delphine Seraphin