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11 août 2018

ÎleSoniq : 5 ans d’extravagances électroniques

ÎleSoniq : 5 ans d’extravagances électroniques

Les amoureux de musique électronique se sont tous donné rendez-vous à la 5ème édition d’ ÎleSoniq ce week-end. Evelyne Côté, gestionnaire principale des concerts et des évènements chez evenko, est la magicienne principale derrière la programmation des artistes à l’affiche. Elle nous a accordé une entrevue en pleine folie des préparatifs!

Le festival fête ses 5 ans, tu as contribué à sa fondation, comment a-t-il évolué?

De 20 000 à 60 000 personnes! On a testé beaucoup de choses. On a toujours fait l’effort d’offrir de la diversité dans un cadre commercial, en intégrant les tendances. C’est drôle de constater qu’on a été les premiers à programmer les Chainsmokers en 2014, ils ont rejoué deux ans plus tard et là, c’est la plus grosse tête d’affiche. Pour evenko, c’est un peu dans notre essence de ne pas suivre l’empreinte des festivals existants, mais de mettre notre créativité de l’avant.

La place de l’électro dans le cœur des Montréalais?

C’est tellement enthousiasmant, c’est super varié! Montréal a une histoire d’amour avec la musique électronique. On a une vision plus européenne, plus nichée et connaisseuse de la musique électronique que n’importe où ailleurs en Amérique du Nord. Par exemple, avec MUTEK qui explore l’expérimental et la technique, contrairement à Las Vegas où c’est plus commercial. On était davantage ancré dans une scène underground où les partys ne finissaient jamais. Peu étaient dans le commercial, comme le New City Gas ou le Bal en blanc.

On a créé ÎleSoniq parce qu’il y avait beaucoup de demandes des festivaliers et des artistes. Le potentiel était là pour créer un festival commercial avec sa propre identité. La première année, on ne savait pas trop quel accueil on recevrait. On s’est lancé. Proposer un format diurne était un pari risqué, on était incertain, et ça été un succès! Environ 30% des festivaliers proviennent de l’extérieur du Québec, principalement du Canada, des États-Unis et de l’Amérique du Sud…

La scène locale est-elle représentée?

Oui, chaque année, elle a sa place. On les suit de très près. Il y a Fafa Khan (Hip-hop), Frozen (Dupstep, deep house), Vito V (House & Deep House), Krimer (Dubstep), Black Tiger Sex Machine (Futuristic Thriller), Apashe (Hip-hop, neurofunk and electro) … On les présente aussi dans nos événements satellites (îleSoniq en ville, aire commune, M Telus, Mural). J’aimerais en voir encore plus. Quand ils sont prêts à s’exporter, c’est bien aussi de leur donner notre appui.

Pour tout ce qui est du VJ, on travaille avec Videogirl.

Comment l’expérience est aussi importante que la musique?

À priori, la musique électronique est plus sensorielle,  voire hédoniste. La production fait partie de l’événement. Il y a des canons de cryo partout, des lasers… Sur la scène internationale, il y a une surenchère pour impressionner. La musique électronique a monté la barre haute à ce niveau. De notre côté, on a pompé tout le cO2 du Canada, il n’y en a plus (rires!)

La place des femmes dans la musique électronique est-elle la même que dans l’industrie?

Non, on est très en retard. J’arrive mal à l’expliquer, c’est encore très minime du côté commercial. Il y a du travail à faire au niveau des maisons de disque, de la gérance et de la production. Ça nous tient à cœur, mais on est bout de la chaîne, c’est difficile et c’est un problème. Sur la scène underground, ça s’améliore et c’est rafraîchissant.

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Fadwa Lapierre