Un printemps qui n’est pas passé inaperçu!

Le Printemps numérique vient de se conclure dans l’effervescence. Pour sa deuxième édition, l’événement a presque triplé sa fréquentation s’approchant des 300 000 participants! Chaque jour, le public avait le choix entre une dizaine d’activités variées de la programmation. L’art numérique, les effets visuels et les jeux vidéo ont fait front commun pour faire rayonner la créativité numérique de la métropole.

«Par ces chiffres nous voyons le fruit de la mobilisation et tout le potentiel dont le secteur recèle, a soutenu Monique Savoie, présidente et directrice artistique de la Société des arts technologiques (SAT). Le Printemps numérique accompagne le public pour les aider à comprendre notre domaine qui peut encore demeurer obscure pour certains non-initiés. Le Printemps numérique fait un travail extraordinaire pour démystifier notre secteur. Le prochain défi est d’être reconnu à l’international.»
![9 X [MTL] - Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM | Photo Martine Doyon](http://printempsnumerique.info/wp-content/uploads/2015/05/9-X-MTL.jpg)
Hum, le Printemps numérique, c’est quoi?
Un effort colossal a été mis dans la promotion du Printemps numérique afin de propager la fièvre du numérique. Les boulevards René-Lévesque et Saint-Laurent ont été tapissés d’oriflammes, les différentes stations du métro de Montréal diffusaient des vidéos de promo, sans oublier les 100 000 cartes postales, les 10 000 affiches, les campagnes sur les réseaux sociaux, etc. Les médias ont été de la partie, le mot s’est propagé.
«On veut créer en une saison, un rassemblement de tout ce qui se passe dans le numérique. Avec ces efforts, les gens vont comprendre ce que sont les arts numériques. Même pour mon père, le concept est parfois flou, a dit en riant le porte-parole Martin Messier. Au final, il faut se rappeler que c’est l’expérience qui compte et non la technologie utilisée. Il y avait plus de 150 activités, j’ai le sentiment de ne pas avoir pu tout voir, j’aurai voulu être là tous les jours!»

La réunion des piliers du numérique a permis une vitrine inestimable à l’expertise montréalaise. L’organisation a reçu entre autres des messages de l’Ontario, de la France, des États-Unis et d’Angleterre. Les touristes entendent parler du Printemps numérique et ont envie de l’explorer.
«Le Printemps numérique est nécessaire par la visibilité qu’il procure, a souligné Alain Thibault, directeur artistique du festival Elektra. Malgré le fait qu’il y ait à Montréal des grands talents, autant en création artistique qu’en créativité, il ne faut pas s’asseoir sur nos performances, car plusieurs villes d’Amérique du Nord travaillent pour nous dépasser. Le Printemps numérique permet de faire comprendre au grand public, aux médias et au milieu politique que l’art numérique existe et est là pour rester et se développer, mais pour cela, il faut nous soutenir.»

Un avis que partage Nathalie Maillé, directrice générale du Conseil des arts de Montréal. «Montréal a une longueur d’avance sur des enjeux liés à la création mais les choses évoluent rapidement. Il faut demeurer proactif et mettre de l’avant des projets innovants et rassembleurs pour ne pas se faire damer le pion. Positionner le numérique avec les arts, les jeux vidéo et les effets visuels nous rend plus fort à l’international. Nous réussissons à maintenir un leadership culturel et économique grâce aux gens créatifs au cœur des industries. Le printemps montréalais est définitivement numérique!»
Le Printemps numérique sera de retour l’an prochain, ouvrez l’œil, la culture numérique est tout de même partout, peu importe la saison…