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26 juin 2016

Retour sur le MUTEK 2016 – Partie 1

Retour sur le MUTEK 2016 – Partie 1

Aller à MUTEK, c’est un peu comme avancer à l’aveuglette. On découvre la programmation un beau jour et on ne connaît pas la moitié des noms… ce qui fait sans doute le charme de ce rendez-vous incontournable de création numérique sonore, musicale, et visuelle. Clairement orienté vers la découverte et l’expérimentation, le célèbre festival montréalais attire chaque année un public tant local qu’international. Retour sur les moments forts de cette 17e édition.

Dans les vapeurs du dub avec Moritz Von Oswald

Moritz Von Oswald - Photo : Geoffroy DBK
Moritz Von Oswald – Photo : Geoffroy DBK

Moitié du duo Basic Channel et pionnier du courant techno-dub allemand, Moritz Von Oswald, est revenu 3 ans après avoir présenté Bordeland avec Juan Atkins. Digne représentant de l’axe Detroit-Berlin, Von Oswald a rapidement transporté le public dans un voyage mental ponctué de techno minimale. Sculpteur de son, maître des boucles hypnotiques et des effets dub, Von Oswald représente la force tranquille tel un chaman visionnaire. Un savoureux éloge de la lenteur en guise d’introduction pour cette première nocturne.

Midnight Operator  ou le délire techno-funk des frères Jonson

Matthew Jonson, grand habitué, du festival a ouvert le bal  avec son nouveau projet live Midnight Operator accompagné sur scène de son frère Nathan plus connu sous le nom de  Hrdvision. Le duo de producteurs canadiens a littéralement retourné la salle BWR du MAC pour cette première nocturne. Fidèle à sa réputation de magicien funk, Jonson est passé maître dans l’art de réussir un live entre tech-house hybride, montées acides et groove analogique. À noter les visuels très créatifs signés par  TiND. Coup de cœur.

Quand la terre tremble dans le sous-sol du MAC

Nul besoin de présenter Herman Kolgen, artiste multimédia québécois de renommée internationale. Le plasticien touche-à-tout présentait cette année Seismik 2.0, une plongée au cœur de la terre qui gronde. Réputé pour ses installations surprenantes, Kolgen captait pour cette performance un ensemble de données sismiques en direct via Internet à différents endroits de la planète qui impactaient alors sa performance de manière aléatoire. Une grande figure de l’art numérique, repoussant sans cesse les limites du son et modifiant les perceptions visuelles. Intense et immersif.

Célébration cosmique à la salle Pierre Mercure

Changement de décor et d’ambiance pour le 2e volet des A/Visions avec un triptyque vidéo placé sous le signe du cosmos. La très prolifique Dasha Rush présentait cette année Dark hearts of space, ode poétique à l’univers et aux mystères de la création.  Une création originale par sa forme et son contenu. La scénographie composée de deux grands écrans en miroir et d’un dispositif de fumée m’ a fait voyager dans la matière et dans le domaine du visible et de l’invisible. Parfois exigeant, mais toujours envoûtant.

Dark Hearts of Space - Photo Vivien Gaumand
Dark Hearts of Space – Photo Vivien Gaumand

 

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Geoffroy DBK